“Saint Omer” : chef-d’œuvre ou maladroite leçon de cinéma ?



Cela fait des semaines que tout le monde en parle, Saint Omer d’Alice Diop arrive enfin en salles. Et il faut s’accrocher, car ce n’est pas une œuvre facile. C’est un film froid, à l’image des eaux glacées dans lesquelles une mère a noyé sa fille.

La réalisatrice s’inspire directement d’une affaire d’infanticide survenu en 2013, sur la plage de Berck. Là où une jeune Sénégalaise en détresse a abandonné sa fille de 15 mois, une nuit de marée montante. On découvre cette histoire à travers le personnage de Rama, observatrice du procès et pendant fictionnel d’Alice Diop. Mais cette protagoniste apparaît comme trop renfermée, trop opaque, sans réel point d’accroche, et se révèle être le point faible du film. À l’inverse, la reconstitution du procès et la prestation de Guslagie Malanda, qui interprète l’accusée, sont remarquables.

S’ouvrant sur une citation de Marguerite Duras et se terminant par un extrait de Médée de Pier Paolo Pasolini, cette fiction peut apparaître comme une leçon de cinéma maladroite. Malgré tout, Saint Omer est un événement cinéphilique qu’il faut voir sans se laisser trop impressionner par lui.

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